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 Blade Runner

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Horus
Oscar
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MessageSujet: Blade Runner   Blade Runner Icon_minitimeDim 27 Aoû - 4:40

Un film de : Ridley Scott.
Avec : Daryl Hannah [Pris], Harrison Ford [Deckard, Blade Runner], Rutger Hauer [Roy Batty], Sean Young [Rachael].
Equipe :
Scénario : David Peoples, Hampton Fancher.
Basé sur le livre de : Philip K. Dick.
Directeur photo : Jordan Cronenweth.
Musique : Vangelis.
Blade Runner Bladerunnerfondoys0.th

L'histoire

En l'an 2019, Deckard, un Blade Runner (flic chasseur de robots), part à la recherche de quatre dangereux "Répliquants", robots génétiques ultra perfectionnés. Leur durée de vie est de quatre ans, mais certains ne veulent pas mourir...

Un film est basé sur le rapport : Humain / Répliquant. Blade Runner Blade20runner2020roy20dove20200wxk3.th

Deckard (Harrison Ford), est un flic désabusé, sorte d' Humphrey Bogart du futur. "Blade Runner" est d'ailleurs plus un polar qu'un film de science-fiction. Un bon vieux film noir, où le héros n'a rien à envier aux détectives privés des années 40. Face à lui Roy Batty (Rutger Hauer), cynique, sûr de lui, mutant parfait qui tend à s'humaniser. Un androïde qui ne veut pas mourir... Ridley Scott s'intéresse d'avantage aux relations entres ces individus, qu'à l'enquête proprement dite. Il plonge ses personnages dans un univers pourrissant, déglingué, où les hommes ne parviennent même plus à savoir qui ils sont réellement, où ils vont, à quoi ils aspirent.

Au-delà de l'intrigue et de l'action, on explore le thème de l'homme qui se pose des problèmes de conscience, ou de manque de conscience qu'il ressent et qui s'aperçoit que la chose même qu'il s'efforce de tuer parce que c'est une machine est en fait beaucoup moins "mécanique" que lui. Les créatures artificielles deviennent plus humaines à mesure que les humains qui les traquent deviennent plus inhumains.
Blade Runner 22qx1.th

Une vision noire du futur

Le film reprend la trame toute simple d'un film noir des années 40. Une histoire d'amour, des suspects à arrêter, tout ce qu'il y a de plus commun. L'atmosphère s'apparente donc à un film policier. Le travail de la photo est particulièrement remarquable. L'attention portée aux clairs-obscurs, les scènes extérieures se situant essentiellement dans l'obscurité, la pluie incessante restitue l'atmosphère du film noir.

La vision futuriste de la ville de 2019 est chaotique, lugubre, désespérée, d'un gigantisme enivrant, et paradoxalement c'est un espace contraignant, dont on ne peut s'échapper. Où le soleil ne pénètre pas, où il pleut sans arrêt (Ce qui est en totale contradiction avec l'univers créé par Philip K. Dick qui lui, décrivait un univers calme et sec). Un environnement bruyant, encombré et crispant. Dans ce film, la ville est un acteur à part entière. Elle dégage une atmosphère pesante et nostalgique qui fait glisser le spectateur dans une torpeur hypnotique. Une ville dégueulasse dans une atmosphère de série noire suintante. Une ville futuriste habitée par des individus disparates, étranges ou miséreux. Mais aussi peu accueillante soit-elle, la mégalopole est, cinématographiquement parlant, splendide.
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Un film profond

Le film induit une profonde sensation de solitude. Cette sensation est très accentuée par la réalisation qui multiplie les longs et lents travelling, comme symboles d'un enlisement, d'une difficulté à avancer, le tout bercé par la musique lancinante, envoûtante de Vangelis. Mais avant tout, "Blade Runner" est une puissante méditation sur la vie et sa durée.

Le répliquant ne devient véritablement humain que lorsqu'il prend conscience qu'il va mourir. On retrouve ici un aspect déjà présent dans "2001 l'Odyssée de l'espace" , où HAL9000 le "super-ordinateur" implore de manière très humaine Dave de ne pas le débrancher, il va même jusqu'à dire : " J'ai peur, Dave ". Et c'est en sauvant Deckard que Roy devient pleinement humain.
Blade Runner Bladerunner1024ir3.th

EN CONCLUSION:

Ridley Scott parvient à créer un look d'une richesse et d'une crédibilité sans pareil. A sa sortie en 1982, le réalisateur avait dix ans d'avance. Pour preuve l'échec commercial du film à l'époque, alors qu'aujourd'hui il est salué comme un chef d'œuvre.

Blade Runner restera, à mon avis, un des plus beaux films de l'histoire du cinéma, sur le fond comme sur la forme. D'une étrange poésie, à l'image de la mort de Batty et de ses dernières paroles, sous une pluie battante, après avoir sauvé Deckard :

"J'ai vu tant de choses que vous humains, ne pourriez pas croire. J'ai vu de grands navires en feu surgissant de l'épaule d'Orion. J'ai vu des rayons fabuleux, des rayons C, briller dans l'ombre de la porte de Tannhauser. Tous ces moments se perdront dans l'oubli, comme les larmes dans la pluie. Il est temps de mourir."
Et, dans la 1ère version du film, alors que l'androïde s'éteint lentement, libérant la colombe qu'il retenait dans ses mains, on entend Deckard en voix-off :

"Peut-être qu'en ces derniers instants il a aimé la vie plus que jamais. Pas seulement sa vie, celle des autres, la mienne..."

Blade Runner Blade20runnerof4.th
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MessageSujet: Re: Blade Runner   Blade Runner Icon_minitimeVen 18 Mai - 21:47

Plus humain que l'humain" est le slogan de la Tyrell Corporation, la société qui règne en maître sur le Los Angeles de 2019 (attention on se rapproche !), du haut de son gratte-ciel monolithique et pyramidal. On ne dira jamais assez combien le scénario de Peoples ("l'armée des douze singes") et Fancher (qui doit certainement beaucoup à la nouvelle de Philip K Dick) est juste et brillant et combien la mise en forme et en scène de Ridley Scott visionnaire. Les décors dessinés par Paull et réalisés par Trumbell pour le film n'ont rien à envier aux meilleurs effets numériques d'aujourd'hui et c'est finalement la bande on de Vangelis qui a le plus mal vieilli dans ce qui s'avère être un des plus grands moments du cinéma de SF.

Le souci principal de Scott, c'est l'image. En esthète accompli, il offre au spectateur un large choix d'ambiances visuelles, sa véritable marque de fabrique (jusqu'à ses récentes productions).

On ne peut sur ce point le mettre en défaut ; lui seul sait jouer avec ces lumières stroboscopiques en clair-obscur, les faisceaux lumineux qui percent au travers des orifices, les néons bleus, ocres ou bruns. Tout au long de ces prises de vue éclairées on ressent parfaitement que la mégalopole cosmopolite et dépravée qu'est devenue Los Angeles n'est plus que le refuge de la misère du monde alors que les bons américains sont partis sous des horizons plus joyeux, "en route vers les colonies" où il fait bon vivre. Non, la Californie n'est plus cet Eldorado dont on vantait jadis les mérites sur des affiches par quatre sur trois. Le Tiers monde est venu s'y réfugier et on confie les sales boulots à des simili humains qu'on espère dociles ("utiles ou dangereux" nous dit Deckard) ou à des chasseurs de têtes losers - dont rien ne prouve d'ailleurs qu'ils ne sont pas eux-mêmes répliquants.
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Mais au milieu des bas-fonds miséreux certains répliquants aspirent à devenir les nouveaux Pinocchio ; un parallèle que ne manque pas de souligner Scott dans l'appartement de Sebastian et ses automates. Ils cherchent une fée "humanité" pour leur donner le droit de vivre à égalité avec leur créateur, Tyrell, véritable baron Frankenstein reclus dans sa tour d'ivoire. La très belle mise en scène de la lutte de finale de Roy pour la vie tout en s'affranchissant des contraintes physiques (les murs décrépis de l'hôtel Bradbury - oh ! la belle référence). Peoples glisse une note un peu de pessimiste tout de même en arrière plan qui semble nous souffler que la mort est un terme à l'existence puisque même la mémoire peut être flouée : dans ce futur on implante de faux souvenirs.

S'il ne reste que la fuite alors courage, fuyons.
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MessageSujet: Re: Blade Runner   Blade Runner Icon_minitimeMar 10 Juil - 23:01

Un des grands chefs d’œuvre de science fiction des années 80, Blade Runner fait parti des ces grands film qui, comme avec les grands vins, se bonifie avec le temps.
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MessageSujet: Re: Blade Runner   Blade Runner Icon_minitimeMer 24 Oct - 12:23

Je viens de voir Blade Runner. On m'a prêté une version cassette où l'on ne voit pas le rêve de Deckart, avec la voix off, et une escapade finale dans les champs (celle-ci m'a profondément déçu , jusqu'à' ce que j'aprenne qu'elle n'était pas la volonté de Scott, sinon la résultante infâme d'un complot de vagues producteurs hollywoodiens castrateurs et sans scrupules, asoiffés de profits-j'arrête là, je m'emporte).
J'esquisse ici ma théorie à partir de la version de scott (sisi les enfants) : Deckart n'est pas un répliquant (et paf!).

Etablissons les faits de la version de Scott: le rêve avec la licorne + Fin sur la porte de l'ascenseur (et personne ne coure nu, heureux, la paquerette au c.. dans les montagnes de la jolie nature)
c'est clairement plus pessimiste. J'aime bien.

Donc ma théorie est que Deckart, dans l'ascenceur zigouille la jolie (mais kitsh) Rachel. Et pourquoi n'il est méchant quand même? parce que "c'est (leur) lot à tous" pour reprendre les termes de gaff qui lui est un répliquant (cette manie des origimi, ces "répliques" en papier, l'illustrent dans une mignonne allégorie, non?), qui en disant cette phrase s'abandonne gentilement à la mélancolie du robot qui découvre l'émotion face à la mort. Le côté intrinsèquement irraisonné de l'émotion naissante ne se manifestera t-il pas, une fois de plus, dans son impossibilité de tuer la jolie (mais je le redis, méga-kitsh) Rachel? Gaff est certainement le personnage le plus tragique du film (bon le plus moche aussi, peut être). Celui qui s'enfuit à la fin du film, ce n'est pas Deckart, c'est donc Gaff. Et il pose la licorne en papier comme un signe, pour lui faire faire savoir. Et ça fonctionne. Deckart se souvient immédiatement de ce moment d'humanité ("Dommage qu'elles doivent toutes mourir(...)"--->les machines) de celui à qui on a implanté ses souvenirs, lui le best of the best qu'on espérait "cloner". Et résolu il se lève vers Rachel, avec la ferme attention d'en finir avec ces deux rigolos. Cette "humanité inhumaine" est pour lui contre nature, et il s'en effrait d'ailleurs déjà, dans une scène coupée, lors d'une visite à l'hopital à son pote Blade Runner bien ammoché. Car elle est en effet l'opposé exact de notre "humaine inhumanité" que célébrait Nietszche (bien taré, lui aussi). Et si l'on en est à évoquer certains philosophes,comment ne pas être amusé par le ressemblance phonique entre Deckart et Descartes? Ce philospophe finalement plus taré que Nietszche, qui fait de la raison la substance de l'Homme: "Je pense, je suis". Les répliquants ces êtres si "parfaits" (J-F Sebastian, dans le film) sont le produit de l'intelligence humaine, mais hélas ne sont pas humains. Les robots permettent donc de nous confronter à un constat angoissant, mais en soi pas nouveau: "putain, mais qu'est ce qu'on est con" (ou plus poliment, que l'homme n'est pas parfait). Comme Deckart est cartésien il comprend que l'avenir est, raisonnablement, aux répliquants et non aux humains, ces êtres visqueux semblables à ce vieux commissaire facho, ou encore pire ,à lui même, capable de tirer dans le dos. A partir de maintenant, c'est l'instinc de survie en ce qu'il a de plus bestial qui anime Deckart. Il va les zigouiller. Tous. c'est un Blade Runner, merde. Et voilà en quoi Scott est fidèle au livre: dans la critique désabusée des dérives de la modernité. L'humanite s'est perdue dans cet outil si séduisant qu'est la science. Les dérives du produit de notre intelligence nous confronte soudainement à ce qui faisait réellement notre humanité: la question de notre rapport à l'existance. Et si ce produit plus parfait s'accapare cette question que Dieu nous a donné, alors nous sommes voués à disparaitre à moins de s'en débarasser dans une entreprise inhumaine (mais très rationnelle; à l'image de l'invention du Zyklon B ou de la bombe H). Cercle visqueux. Croire aveuglément au progrès, instrumentaliser la nature, c'est le meilleur moyen de perdre notre humanité. C'est la dérive de notre société. Deckart en est la plus fière illustration, ce monstre criminel dont on arrive à se demander s'il n'est pas finallement inhumain.
Bien à vous,
je vais manger.
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