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 Le Hobbit : la révolution des 48 images par seconde

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Horus
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Le Hobbit : la révolution des 48 images par seconde  Empty
MessageSujet: Le Hobbit : la révolution des 48 images par seconde    Le Hobbit : la révolution des 48 images par seconde  Icon_minitimeJeu 12 Déc - 2:14


Le Hobbit : la révolution des 48 images par seconde  Ce70b310


Le Hobbit : la révolution des 48 images par seconde


VIDÉO - Le film de Peter Jackson est sorti en salle avec une nouvelle technologie de haute fréquence d'image, plus nette et plus fluide que le traditionnel standard 24 images par seconde.

La sortie en salle du Hobbit de Peter Jackson s'accompagne d'une petite révolution pour les spectateurs. Le film a en effet été tourné à 48 images par seconde, le double de la fréquence traditionnelle de 24 images/seconde (fps). Cette nouvelle technologie, appelée HFR (High Frame Rate, «haute fréquence d'images» en anglais, NDLR), a été choisie par le réalisateur néo-zélandais pour améliorer le confort de vision de la 3D et éviter les saccades gênantes dans les phases de mouvement. L'innovation a aussi séduit James Cameron, qui va tourner la suite d'Avatar en 3D à 60 images par seconde.

Contrairement aux idées reçues, l'œil humain est capable de percevoir bien plus que les 24 images par seconde du cinéma. En 2006, Une étude japonaise a montré que l'amélioration de la perception de fluidité était sensible jusqu'à 120 fps (frame per second), mais plafonnait au-delà de 240 fps. «L'augmentation de la fréquence d'images a deux conséquences principales: elle réduit les saccades et augmente la netteté des images en mouvement», explique Jean-François Nivart, PDG d'Image Matters, une société belge qui offre des solutions de contrôle de la qualité des films en HFR. Comme en photographie, plus le temps d'exposition est court, plus on peut saisir des mouvements rapides sans avoir de flou.


C'est d'ailleurs cette absence de flou dans les déplacements qui permet à la HFR d'améliorer la perception de la profondeur dans un long-métrage en 3D. Les 2h49 du Hobbit se déroulent sans provoquer aucune fatigue visuelle, ce qui est plus qu'agréable.
Les scènes d'action, même rapides, apparaissent très fluides et, dans les grands travellings et les survols de paysages grandioses qu'affectionne toujours autant Peter Jackson, l'arrière-plan reste toujours net. Cette clarté permanente de l'image demande d'ailleurs quelques minutes d'ajustement au début, mais finit par devenir très naturelle. Le cinéaste défend son choix de la HFR en expliquant que c'est un changement comparable «au passage des disques vinyle au CD numérique.»

Un standard remontant aux années 1920

L'absence de flou du mouvement ne plaît d'ailleurs pas à tout le monde. On ne met pas fin à une tradition cinématographique vieille de presque 90 ans sans soulever des résistances. Certains parlent d'image «trop précise, presque clinique», d'autres ont l'impression de voir de la vidéo, comme «un téléfilm récent tourné en HD». Cette fluidité nouvelle sur grand écran peut évoquer la vidéo, car cela se rapproche en fait de ce qu'on a l'habitude de voir à la télévision, avec 50 images par seconde entrelacées.

Le choix du standard à 24 images remonte, en fait, à 1926 et a été dicté par les premiers films parlants. À l'époque du cinéma muet, les films étaient tournés entre 16 et 18 images par seconde car la pellicule était chère et peu sensible, puis étaient accélérés autour de 20 images par seconde pour réduire la durée des séances et augmenter la rentabilité des salles. À partir du moment où la bande-son a été enregistrée sur la pellicule, les variations de vitesse des films ont été rendues impossibles. Les 24 images par seconde se sont imposées comme standard car c'était la vitesse la plus faible à partir de laquelle la qualité du son était suffisamment correcte.

Dans les années 1980, le réalisateur spécialiste des effets spéciaux Douglas Trumbull avait tenté de lancer un nouveau standard de long-métrage à 60 images par seconde, mais il s'était heurté à un blocage technique: il aurait fallu changer toutes les caméras de tournage ainsi que toutes les machines de projection dans les salles. «Aujourd'hui, les difficultés d'adoption de la HFR ne sont plus techniques mais principalement économiques, estime Jean-François Nivart. Les caméras numériques modernes sont déjà capables de filmer en HFR, mais il faut que les salles, qui viennent pour la plupart d'investir lourdement dans le numérique, fassent un effort supplémentaire pour adapter leur équipement.»

En France, Le Hobbit n'est diffusé en HFR que dans une cinquantaine de salles, principalement dans le réseau Pathé-Gaumont et celui de Kinépolis. CGR et UGC sont, en revanche, plus frileux et ne proposent que 24 images par seconde.

(Source : Le Figaro.fr)
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