Le flashback est souvent considéré de nos jours comme un procédé daté, au même titre que le champ-contrechamp. Dans les années 50, Herman en déconseillait déjà l'emploi. Selon lui, ce procédé freine le suspense, en désamorçant la curiosité de ce qui va arriver et pourtant, avouait Herman, il demeure populaire.
Plus récemment, Field déconseille également le flashback comme procédé « daté ». Et Claude Chabrol, dans un numéro de Cinématographe le condamne en tant que réalisateur : « Le plus souvent, dit-il, on fait un flash-back quand on a une idée forte de première scène. On attaque le spectateur avec violence, et après on explique comment on y est arrivé ».
Depuis les années 1990, des réalisateurs préfèrent déstructurer la continuité chronologique du récit plutôt que de faire appel au traditionnel flashback ; cette déstructuration a été facilitée par l'apparition du montage vidéo sur disque dur (procédé Avid), permettant de faire de nombreux essais par rapport au montage direct sur pellicule. On peut citer le travail de Robert Altman (en particulier Short Cuts ou Kansas City) et Quentin Tarantino (Reservoir Dogs, mais surtout Pulp Fiction), ainsi que de jeunes réalisateurs : dans Memento de Christopher Nolan le procédé suit un but narratif alors que dans Amores Perros ou 21 grams de Alejandro González Iñárritu l'objectif semble plus du domaine esthétique.