Héra Superstar
Nombre de messages : 53 Age : 40 Points : 0 Date d'inscription : 11/08/2006
| Sujet: Little Big Man Mer 4 Juil - 22:49 | |
| Jack Crabb a 121 ans et raconte son histoire à un journaliste venu enregistrer son témoignage à l'hôpital. Il prétend être l’unique survivant de la bataille de Little Big Horn où les troupes du général Custer furent massacrées par les Indiens. En 1860, Jack est un garçon d'une dizaine d'années. Avec ses parents, il part à la conquête de l'Ouest, mais leur convoi est attaqué par les Indiens. Devenu orphelin, il est recueilli, éduqué et protégé par "Grand Father", le chef d'une tribu Cheyenne, qui le surnomme Little Big Man. Il partage alors la vie et la culture de sa nouvelle famille jusqu'au jour où les Cheyennes sont décimés et où il échappe de justesse à la mort. Jack est alors recueilli par un pasteur et sa femme, laquelle est loin d'être un modèle de probité. A vingt-cinq ans, marchand puis tueur professionnel, il rencontre le célèbre Hickok et comprend que le métier de tueur n'est pas fait pour lui. | |
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Psyché Superstar
Nombre de messages : 52 Age : 44 Points : -2 Date d'inscription : 10/05/2007
| Sujet: Re: Little Big Man Dim 5 Aoû - 2:20 | |
| il est dommage qu'un film aussi superbe ne soit pas plus commenté. Je viens de le revoir hier soir et il n'a pas pris une ride. Tout simplement magnifique. Le premier western qui ait considéré le point de vue indien. Ce film fait preuve d'un humour acide n'épargnant ni les clichés du western classique ni la culture occidentale. Tout y passe. Les fervents chrétiens (protestants en l'occurence) qui affichent des principes de bienséance en public pour se pervertir en privé. Toute la mauvaise foi chrétienne : on dénonce la bestialité des indiens mais on se comporte de la même façon dans l'arrière boutique (au propre comme au figuré). Les indiens n'ont pas de honte ni d'apprhénsion à se conduire suivant leurs penchants. Ils n'ont pas honte de leur sexualité. Même l'homosexualité y est acceptée sans que cela pose problème. Pas un des peaux blanches n'échappe à la caricature dévastatrice d'Arthur Penn. Le cow-boy version John Wayne devient ici un cow-boy vivant dans l'angoisse constante de se prendre une balle. Il n'est en rien héroïque ou cool : c'est devenu un peureux. Et finalement il se fera troué dans le dos par un môme. Le général Custer, sorte de caricature du capitaine Nathan brittles, est un personnage ubuesque au summum du ridicule... et de la sauvagerie. Bref, une attaque en règle et sans merci du mythe de la conquête de l'Ouest, d'autant plus dévastatrice que Penn fait preuve d'un humour acide et cynique. Du grand, du très très grand western. A voir absolument pour tous ceux qui ne l'aurait pas vu. Aucune excuse d'autant plus qu'il existe en DVD. | |
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