rien que pour ton plaisire sweety, avec de jolie illustration....amuses-toi bien :
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L'inclusion de Tom Cruise parmi les acteurs nanars peut surprendre, mais elle a avant tout valeur de symbole. Son cas est là pour nous rappeler qu'il n'est pas besoin de dégringoler au box-office et sombrer dans la série Z pour tourner des films ridicules et qu'une carrière, fût-elle exemplaire, comporte toujours ses parenthèses nanardes. Un film comme « Le Jardin d'Allah » avec Marlène Dietrich est là pour prouver que l'on peut être une superstar mythique dont le nom continue de briller au firmament du cinéma et compter dans sa filmo quelques belles âneries.
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Thomas Cruise Mapother, quatrième du nom, est né le 3 juillet 1962 à Syracuse, dans l'état de New York. Ses parents ayant la bougeotte, l'enfant connaît une jeunesse itinérante et fréquente quatorze écoles différentes en quinze ans, signe annonciateur de son hyperactivité future. Très catholique, il envisage d'abord d'entrer dans les ordres, avant de s'intéresser au métier d'acteur. Abandonnant à 18 ans sa scolarité, Tom va monter à New York pour tenter de faire carrière. Il débute dans de petits rôles de jeunes premiers avant de faire très rapidement son trou et de se distinguer de la masse des jeunes acteurs hollywoodiens. Dents blanches et carnassières, il devient une vedette à 22 ans en incarnant dans « Risky business » un jeune californien apprenti yuppie.
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Deux ans plus tard, il remporte un grand succès dans le patriotico-crétin « Top Gun ». Incarnation de l'Amérique reaganienne au sourire immaculé et à l'ambition de fer, Tom devient une véritable idole pour midinettes : mais il va rapidement se montrer un gestionnaire intelligent de sa carrière en tournant, sous la direction de Martin Scorsese, « La Couleur de l'argent ». La suite appartient à la légende d’Hollywood. Là où de nombreux jeunes acteurs des années 80 sont restés en rade (Judd Nelson, Andrew McCarthy...), Tom Cruise a su transformer l'essai et devenir une star au sens le plus fort du terme, sans perdre pour autant un côté glamour et "trop parfait" qui continue de lui valoir des détracteurs acharnés.
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Toute l'ambivalence de la carrière de Tom Cruise est là : d’un côté, idole crispante pour jeunes adolescentes boutonneuses, de l’autre acteur aux choix intelligents et couronnés de succès. Il semble être un comédien limité, incarnation du kitsch années 80 ? Il prouve son talent dans « Né un 4 juillet », d’Oliver Stone, qui lui vaut une nomination à l’Oscar. On doute de ses capacités d'acteur de composition? Il bluffe son monde dans "Entretien avec un vampire". Il semble s’enliser dans des interprétations trop lisses, des blockbusters trop calibrés ? Le voilà chez Kubrick (« Eyes wide shut ») ou chez Paul Thomas Anderson (« Magnolia », qui lui vaut une nouvelle nomination). Devenu producteur avec le premier « Mission Impossible », réalisé par Brian De Palma, Tom Cruise réussit brillamment sa mutation génétique, passant de l’état de comédien à celui de nabab hollywoodien et multipliant ses revenus à l’infini. Formant avec Nicole Kidman, puis Penelope Cruz, des couples de rêve, conservant sa popularité malgré sa conversion à la Scientologie, Tom Cruise est le croisement entre une publicité pour Colgate et un Dieu de l'Olympe.
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Face au lassant parcours de cette machine à réussir, on nous permettra de rappeler que le succès commercial n’a jamais empêché quiconque de pécher en termes de qualité. Si le box-office ne lui a pour ainsi dire jamais fait défaut, Tom Cruise a su incarner occasionnellement le jeune premier dans toute son horreur et la star kitsch à l’égo hypertrophié, nous rappelant par là même la vanité de tout succès. Son « Mission Impossible 2 » a d’ailleurs failli faire mourir de rire certains rédacteurs de nanarland et il reste intéressant de considérer que l’une des plus fructueuses carrières du cinéma reposait à l’origine sur des « Risky business », des « Top gun » et des « Cocktail ». Quelle que soit l’étendue de sa réussite, une star n’est jamais à l’abri du nanar ni surtout du navet ! Elle peut même, le cas échéant, en tirer le secret de son succès. Une kitscherie intégrale comme « Jours de tonnerre » représente par exemple le pire de la carrière de Tom, reposant entièrement sur son image ripolinée de beau gosse sans rien exploiter de son réel talent.
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S’il a su, grâce à son microprocesseur intégré dans le cerveau, se libérer de son image de minet et voler vers les cimes de la gloire, Tom Cruise nous rassure en rappelant que toute star est un acteur nanar potentiel, même si chez Tom, c'est davantage la vie publique que la filmographie de l'acteur qui relève du nanar : en 2005, sa carrière commence à déraper du fait de son comportement déconcertant. Débutant une liaison avec l'actrice Katie Holmes, Cruise se livre sur le plateau d'une émission de télévision à un consternant numéro de cabotinage pour déclarer sa flamme à sa dulcinée, se ridiculisant aux yeux de la majorité du public américain. S'ensuivent des déclarations enflammées de propagande pour la Scientologie qui finissent par faire de l'ombre à la promotion de « La Guerre des Mondes » qu'il était pourtant censé assurer. Le comportement public de plus en plus étrange de Tom Cruise est vu comme l'une des causes des recettes relativement décevantes de « Mission Impossible III », l'image de la star s'étant considérablement dégradée. En 2006, Paramount ne renouvelle pas son contrat avec Cruise. Loin d'être réduit à la misère, Tom devra cependant méditer sur le fait qu'une carrière réussie ne prémunit pas contre la nanardisation. Un constat qui contribue à humaniser nos amis les winners et, d'une certaine façon, nous aide à continuer d’aimer le cinéma.
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